Le Franciacorta, vin mousseux de la région lombarde qui signifie
« petite France », est aujourd’hui l’équivalent italien du
Champagne.
En effet il présente les
mêmes codes, mêmes techniques, et mêmes cépages (chardonnay, pinot noir, pinot
blanc) que ce dernier et doit obligatoirement respecter la méthode traditionnelle. Relativement récent, il obtient l’appellation
DOCG en 1995, une dénomination qui caractérise le vin de haute qualité en
Italie. Il est cultivé dans la zone de Brescia où l’on assure près d’un tiers
de la production des mousseux italiens.
Ce spumante est la fierté de l’Italie. Prestigieux, ces
prix avoisinent ceux du vin champenois, à compter entre 15 et 25 euros la bouteille.
Le Franciacorta séduit toujours plus et
a rencontré un grand succès ces dernières années, enregistrant en 2011, une
augmentation des ventes de 4.7% dans la
péninsule.
Son marché s’est rapidement développé jusqu’à s’étendre maintenant à
l’étranger où son exportation a crût de
17% en 2011 par rapport à 2010, la progression la plus forte de l’année, faisant du Franciacorta le leader des
bulles italiennes à ce jour.
L’Italie étant depuis peu (2010) le plus grand producteur
de vin mousseux au monde suivi de la France (source Coldiretti), le Franciacorta se veut ainsi concurrent
direct du Champagne. Parmi ses
importateurs, figurent majoritairement l’Angleterre et l’Allemagne, deux des principaux
marchés matures du cousin Français, l’Angleterre étant le premier importateur au
monde du mousseux champenois.
C’est donc sur le même terrain que s’aventure la
réplique italienne bien qu’elle ait encore du chemin à faire. Sa production reste
en effet incomparable à celle du Champagne qui s’élève en moyenne à 340
millions de bouteilles par an contre seulement 10 millions pour le
Franciacorta.
Mais sous-estimer le Franciacorta serait une grande
erreur, le mousseux italien loin d’avoir dit son dernier mot, s’impose toujours
plus sur la scène internationale, ciblant à présent son attention sur de grands
marchés tels que le Japon et les Etats-Unis. Ses ventes augmentent d’environ
10% chaque année alors que celles du
Champagne diminuent. Le Franciacorta contraste avec le Champagne en temps de
crise où ce dernier semble s’essouffler.
La percée du Made in Italy
La percée du Made in Italy
De plus en plus présent à l’étranger, l’effervescent
italien a vu ses ventes exploser en 2012, et notamment sur les marchés matures
comme le Royaume-Uni (+33%) qui devient le troisième importateur de spumante après l’Allemagne et les
Etats-Unis d’après l’association italienne des consommateurs
« Coldiretti ».
La plus forte
augmentation concerne la France où l’effervescent italien a doublé ses chiffres
avec une hausse des exportations de 91%. Les français trinqueraient de plus en
plus avec des mousseux italiens et en
particulier en période de fin d’année. Une victoire pour les italiens sachant que la
France est le légendaire pays du Champagne.
Autres progressions sinon au Japon (+31%) et Canada
(+35%). Le vin pétillant atteint ainsi les 240 millions de bouteilles exportées
à l’étranger soit un résultat supérieur à celui du marché national, ce qui
signifie qu’on exporterait donc plus qu’on ne consomme en Italie.
Ont été
vendus principalement du Prosecco et du Spumante, 80% de ces vins étant
produits selon la méthode Charmat et le reste selon la méthode champenoise. Si
les ventes en volume sont plus importantes que celle du champagne, celles en
valeur restent nettement inférieures à ce dernier. Quoi qu’il en soit, nul ne peut nier que le
mousseux italien est en pleine expansion.
Ce boom peut s’expliquer par les prix attrayants des
effervescents italiens qui sont en moyenne beaucoup moins chers que le
Champagne, le prix d'une bouteille de Spumante variant de 8,50 euros pour une
qualité moyenne à 18 euros pour la
meilleure qualité. Les meilleurs grands crus se vendent à 45 euros la
bouteille, soit la moitié des meilleurs champagnes. Ce facteur a été
déterminant en contexte de crise économique.